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Il était une (double) fois la stéréoscopie

Lumière éteinte mise en scène vers 1896

Le mot stéréoscopie vient du grec, stéréo: solide et scope: vision

En 1838, l'Anglais Charles Wheatstone, découvre qu'il est possible de dessiner des images en relief sur du simple papier plat. Il baptise sa découverte stéréoscopie, ce qui signifie vision du solide. Le mot qualifie fort justement l'impression de réalisme que procure une image apparaissant soudainement comme tridimensionnelle. Wheatstone a trouvé ce que de nombreux chercheurs avant lui avaient rêver de maîtriser.

Un effet de perspective peut être vu par seulement un oeil, mais il faut deux yeux parallèles pour apercevoir la profondeur et dissocier des plans dans l'espace. Ce sont là les fondements de notre vision stéréoscopique, déjà énoncés dans l'antiquité par des savants comme Euclide.

Celui-ci constate que chaque oeil a sa vision et que les deux images séparées sont réunies par le cerveau pour n'en former plus qu'une seule.

Cliché amateur, 1904

Léonard de Vinci, qui ne manque pas de s'intéresser au phénomène, écrit que la peinture la plus achevée, quelque soit la lumière, les ombres et les couleurs dessinées, ne peut montrer un relief égal à celui des objets naturels. Il remarque que chaque oeil révèle une partie d'un plan caché à l'autre oeil. Mais Léonard s'arrête à ce constat, sans avoir trouvé la clé du relief.

Il va falloir attendre plus de trois siècles pour qu'un autre génie, l'Anglais Charles Wheatstone, découvre qu'il est possible de dessiner des images en relief sur du simple papier plat. En 1838 il publie à Londres le fruit de ses recherches, qu'il intitule "Contributions la physiologie de la vision". Léonard de Vinci, écrit-il, n'a pas tenu compte du fait que les objets rapprochés présenstent une forme légèrement différente suivant qu'ils sont vus par l'oeil gauche ou par l'oeil droit. Il faut donc reproduire en parallèle la vision de chaque oeil. Wheatstone invente un appareil dans lequel un jeu de miroir permet de réunir les deux images en une et de reproduire ainsi notre vision binoculaire. Je vous propose écrit Wheatstone de l'appeler stéréoscope, c'est-à-dire visionneuse du solide.

Scène paysanne, vers 1900

Nous sommes en 1838 et à cette époque, Daguerre en France, Talbot en Angleterre, sont sur le point d'annoncer au monde une fabuleuse invention à laquelle ils contribuent chacun de leur côté: la photographie. David Brewster, ami de Talbot, a aussitôt l'idée d'appliquer la stéréoscopie découverte par Wheatstone à la photographie. Il dessine un stéréoscope très simple, constitué d'une boîte avec deux lentilles dans laquelle on glisse les deux images parallèles. Mais il ne trouve pas en Angleterre d'opticien intéressé à lui fabriquer un appareil.

Il va donc aller à Paris et là il suscite l'enthousiasme d'un homme avec lequel il va s'associer, l'opticien Duboscq. En 1851 lors de la première exposition universelle de Londres, les deux hommes présentent au public une visionneuse et des photos en relief. Une prestigieuse visiteuse, la reine Victoria elle-même, est très impressionnée, ce qui contribue immédiatement au succès de la découverte. C'est à Paris que l'image en relief va connaître au XIXème siècle son premier grand succès. La capitale inspire les stéréographes qui vont capter toutes les scènes de la vie urbaine. Dès les premières années, les stéréophotographes vont sillonner le monde. Une précieuse lucarne pour un public qui ne voyage guère encore.

Culan en 1922
Joueurs de cartes vers 1900

Vers 1900, la stéréoscopie n'est plus seulement un art réservé à des professionnels: des appareils à deux objectifs sont désormais proposés aux amateurs. Ceux-ci vont photographier leur univers et nous y plonger: lieu d'habitation, de travail et de loisirs.

Un stéréoscope fabriqué par l'Américain Holmes va devenir la lunette la plus populaire - parce que simple et bon marché - que l'on peut trouver encore dans les greniers du monde entier. Les personnes âgées se rappellent ces photos jumelées et collées sur des cartons forts que l'on achetait en série.

 

Différentes techniques

Plus tard apparaissent d'autres méthodes pour voir des images en relief. Tout le monde se souvient des lunettes avec un filtre rouge pour l'oeil gauche, un filtre bleu ou vert pour l'oeil droit. Ainsi, chaque oeil ne voit que l'image qui lui est destinée. Ces images sont appelées des anaglyphes. Mais les couleurs apparaissent délavées. Ce n'est pas le cas avec les lunettes polarisées, apparues plus tard.

La stéréoscopie avec filtres polarisants utilise des montures à verre teintés, ressemblant à ceux des lunettes à soleil, mais spécialement spécialement traités pour séparer la vision gauche et droite. Autrement dit, chaque oeil ne voit que l'image qui lui est destinée.

Avec la possibilité d'afficher des photos côte à côte sur les sites internet, de nouveaux types apparaissent. Le screenscope et son jeu de miroir, mis au point par l'Australien Smargiassi, offre une vision confortable. Mais en l'absence de stéréoscopes bon marché, NVP3D a décidé en 2007 de créer ses propres lunettes à prismes, vendues à moins de dix euros, pour permettre à un large public de s'initier.

Déjà un autre progrès de grande importance se profile à l'horizon: les moniteurs autostéréoscopiques. Ils permettent de regarder des films en relief sans lunettes. NVP3D et active dans cette révolution et, en 2009, elle a lancé en collaboration avec une entreprise chinoise les premiers petits moniteurs 3D portables FreeD Player. Cette technologie en est certes à ses débuts. Il faut être situé à certains angles précis pour percevoir l'effet tridimensionnel. Mais c'est à coup sûr le premier stade d'une révolution de l'image déjà en marche.

 

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